Keep cool ?
mardi 01 août 2006,19:51
Il fait trop chaud dans l'appartement, je pars travailler à la bibliothèque - on résiste toujours à l'achat d'un climatiseur... mais pour combien de temps encore ?
Il fait 36°C à l'ombre, 70% d'humidité, j'ai mon ordinateur dans mon sac à dos, plus mon déjeuner et mon goûter, plus deux bouquins, une bouteille d'eau, etc.
Le bus arrive au loin, clinquant sous le soleil déjà haut.
Ecrasée par la chaleur, je cours avec l'élégance d'un dromadaire et à la vitesse d'une tortue. Je rate le bus de justesse. Je dégouline, j'ai à peine la force de pester. Le prochain est dans 16 minutes. Le temps de reprendre mon souffle... Il fait moite. 16 minutes plus tard le bus arrive.



Les portes s'ouvrent. -20°C d'un coup, le choc thermique est rude. Et là je réalise que j'ai oublié de prendre un pull. J'ai la chair de poule pendant tout le trajet. Et un arrêt, et deux, et... et dix.
A mi-parcours, le chauffeur sans crier gare, laisse le bus en plan (pour aller boire un coca ? fumer une cigarette ? autre ? l'histoire ne le dit pas). Mais ce qui est sûr, c'ets que pendant ce temps-là, le moteur tourne. Et la clim aussi, à plein régime. On est à l'arrêt. Les portes ouvertes.
Pendant ce temps, des dizaines de 4X4 nous doublent. On ne m'avait pas dit que pour avoir le droit de conduire un 4x4 il falait être jeune, américaine, blonde, bronzée, débardée, tonguée et casquettée. Vous le saviez-vous ?
Quoi qu'il en soit, 15 minutes plus tard le chauffeur revient, la bouche en coeur. Il referme les portes, redouble la clim', et on repart comme si de rien n'était.

En arrivant à la bibliothèque, je vérifie que le chauffage est bien éteint. Non je ne suis pas givrée... L'autre jour, il était allumé en sus de l'air conditionné...

L'hiver "keep warm" sert à dire au revoir, au pas de la porte, à ceux qui s'en vont affronter le froid glacial et sec du dehors. L'été il est remplacé par le fameux "keep cool". De rigueur, et dans tous les sens !

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Déluge
vendredi 28 juillet 2006,02:26
Dans ces moments-là, on se dit qu'un 4x4 limo parfois, c'est mieux qu'un vélo, et qu'un peu plus de testostérone des fois...

(D. Montgomery)

A midi jeudi, un orage violent s'est abattu sur Madison. 20 minutes plus tôt, il n'apparaissait pas sur les radars. 10 cm d'eau sont tombés en l'espace d'une demi-heure... faisant chuter la température d'autant de degrés.

Du haut de la bibliothèque, je ne voyais plus le lac qui est pourtant à 10 mètres. François, du haut de son labo, pouvait voir une rivière en lieu et place de la route habituelle... Certains l'ont descendue en kayak...



D'autres photos ou encore ici.

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Voiture testostéronée ?
jeudi 27 juillet 2006,19:46
Elle aussi, vous croyez qu'elle se dope à la testostérone?



On en a vu de temps en temps dans les rues de Madison et une Wisconsinienne a réussi à en photographier une près de notre Capitole.
Il faut dire que parfois, ça file moins vite qu'un cycliste.

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Mon labo sans window
mercredi 26 juillet 2006,01:10
Les grues, les cafés, le tennis, la voile... Certains d'entre vous me soupçonnent de ne pas travailler. Alors, un billet sérieux cette fois. Sur mon bureau.
Mais en fait, je suis un peu gênée... car je n'y suis pas souvent, dans mon bureau "officiel", situé au 1415 Engineering Drive. Enfin, le voici quand même, côté sud.



Toutes ces vitres n'éclairent en réalité que le hall et quelques bureaux de vrais chanceux.
La lumière du jour n'entre pas dans la plupart des bureaux, dépourvus de fenêtre.

C'est supportable les jours de forte pluie. Le reste du temps, la claustrophobie prend le dessus.
Du coup je travaille chez nous ou, si j'ai envie de voir du monde / d'admirer les bateaux / de bénéficier de l'air conditionné... je vais à la bibliothèque Helen C. White. Oui oui, celle dont les baies vitrées surplombent le lac et d'où j'écris ce billet.

"Vas voir ailleurs si j'y suis", ça devrait être le slogan du Wifi. Car si je suis SBF - sans bureau fixe - je suis joignable en permanence grâce à l'internet sans fil.
Soyez rassurés, je vis plutôt bien cette situation. A l'heure où en France, certains pensent qu'il faut supprimer les tipis fournis aux SDF, je ne vais pas me plaindre, moi qui ai le luxe de travailler entourée par les mounds d'Indiens !

Mademoiselle Ubiquité

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Nano Tech
samedi 22 juillet 2006,17:24


Voilà plus d'un mois qu'on est inscrit au Hoofer Sailing Club, le centre de voile de l'université, sur le lac Mendota. Et à cause de "pas de vent", de "risque d'orages violents", de "déchirure musculaire à la côte", on n'avait pas encore vraiment navigué... jusqu'à hier.

Enfin François avait bien pris une leçon déjà, mais avec un bateau qui avait pris l'eau, pas un souffle de vent...
Le côté positif, c'est que ça lui a donné le goût du chavirage. Et c'est avec une délectation certaine qu'il a appliqué à l'envi, hier, devant notre prof de voile et nos coéquipiers médusés, la première des recommendations du Wisconsin State Journal du 13 juillet dernier.
Apprendre à "capsizer" (pour dessaler, mais peut-on dire "dessaler" pour un chavirage en eau douce ??) et surtout à remonter son bateau est nécessaire pour avoir son "light wind rating" qui permet ensuite de naviguer seul par vent léger. Ceci dit, si on a réussi à remonter son bateau sans encombre, une fois suffit...

Pour ma part, j'ai eu un mal de chien à remettre ma coquille de noix à l'endroit - j'en ai même des courbatures à l'heure où je vous écris.
Pourtant, les caresses gluantes et visqueuses des algues (ou des carpes de 60 cm ? well... les deux mon capitaine !) le long de mes gambettes pendant que je m'échignais à faire pencher mon paquebot jaune invitaient à la célérité. I might as well have whistled in the wind (mot à mot : j'aurais pu tout autant siffler dans le vent... ou en vrai français mais de façon moins élégante, cracher en l'air ou pisser dans un violon... Quelqu'un aurait-il une expression moins triviale ?)

Combien j'ai regretté alors de n'avoir pas mangé quatre hamburgers au petit-déjeuner !
Après quelques (longues) minutes d'agitation vaine, j'ai tout de même réussi à retourner puis réintégrer mon tech le tout avec la grâce d'une vraie bal(l)e(r)ine.

(Oui oui, "tech" c'est le petit nom de ces bateaux, équivalents de l'optimiste pour adulte. Des bateaux nains en quelque sorte, un nano tech quoi. OK OK, je suis un peu obsédée, c'est le week-end, donc je vais essayer de ne plus penser aux nanotechnologies...)

Pour revenir à cette leçon de navigation, elle m'a appris en tout cas, que malgré ses 25 mètres de profondeur, le lac en surface peut être plus chaud que l'air. Hier ça tombait bien car ici la canicule a cessé, et il faisait même plutôt frais...

Ensuite ? Ensuite, on a enchaîné virements de bord et empannages, "tacks" and "jibes" in English. Et accostages au ponton. Et on a eu tous les deux notre "rating".
Maintenant on peut s'entraîner à loisir pour préparer le "heavy wind rating" qui nous permettra de naviguer par grands vents, en 420 et en laser.

Et un jour, à nous l'Atlantique !

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50 personnes pour le Madison's First Nano Café
mercredi 19 juillet 2006,20:14
Objectif atteint : 50 personnes sont venues ! Vu la saison, c'est une vraie réussite. Ca valait le coup de punaiser et punaiser posters et flyers à en attraper des ampoules au pouce...

Malheureusement la salle du café n'était pas optimale, Bouba, docteur ès accoustique m'aurait sans doute mis en garde s'il avait pu faire le déplacement pour repérer les lieux avec moi.



Enfin, comme ça, ça me donne un "axe d'amélioration" pour les prochains. Le bon prétexte pour faire la tournée des bars ? "Pub-crawl" in English.

Plus de détails bientôt sur http://www.nanocafes.org .

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On ne s'était pas dit RDV dans dix ans, mais.
mercredi 19 juillet 2006,19:56
Dans la rubrique, "Que faisons-nous ?", nous, nés en 1978 ou aux alentours, voici des nouvelles sonores d'anciens hypokhâgneux de Guist'hau, Nantes, France, génération 1996-97. (Merci Delphine pour l'info).

Camille et Loïc vivent depuis un an et demi sur le plateau de Millevaches. Je reconnais la voix de Camille, moins celle de Loïc.

Dix ans, est-ce possible ?!
Un brin admirative et envieuse (le fromage de chèvre me manque !) mais tout de même bien sceptique quant à leur choix "politique", je n'en reviens pas de tout ce temps déjà écoulé.
"Mettre notre vie en accord avec nos valeurs", "prendre nos responsabilités". Les mots de Camille résonnent...

Heidi

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Dimanche en soirée
mardi 18 juillet 2006,18:47
Boucle d'or noir s'était perdue dans son jardin, les salades géantes (là, c'est de l'ironie) barrant le chemin et rendant les lieux méconnaissables... C'est alors que Papa grue, Maman grue, et Bébé grue vinrent à sa rencontre...




Les parents étaient-ils ceux qui, par un après-midi de mars, avaient interrompu la lecture de Boucle d'or noir de leurs longs cris gutturaux ? Elle essaya bien de leur demander...




mais en vain...



Les grues, fières, sont reparties nonchalemment gruger leurs gruaux, sans même grumeler un grupetto !

(Photos brought to you by Francisco).

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