6 semaines et deux pounds plus tard...
samedi 27 septembre 2008,18:25
Si si, toujours vivants ! Avec des cernes bleues et du lait sur le T-shirt, ... mais vivants.

Les deux premières semaines passées tous les trois, ont été essentiellement consacrées à tenter de réveiller notre "sleepy baby", qui s'endormait sur le sein... tout en luttant nous même contre le sommeil, tout "sleep-deprived" qu'on était !
Personne ne nous avait prévenus, mais on s'est réveillé la nuit au son des geignements d'Ariane, la cherchant dans notre lit, alors qu'elle s'étirait tranquillement dans son lit à barreaux ; j'ai aussi parlé à François, croyant le voir assis au bord du lit, alors qu'il dormait en fait à poings fermés, et je me suis surprise à bercer un nugget de poulet au milieu d'un champ de fenouil...

Ensuite, ensuite, ah là là... les parents et "in laws" sont arrivés... et, on ne leur a pas dit, mais c'est là que les problèmes ont commencé : acné juvénile, croûtes de lait, coliques du nourrisson, cacas explosifs, et plus récemment vomissements intempestifs tous les soirs, you name it...
Sans aucun doute, une somatisation multiple de l'angoisse du nouveau-né face au conflit larvé/latent entre grand-parents. Au 204F Eagle Heights, c'était la guerre ! Une vraie course à qui* se lèverait le plus tôt pour faire la vaisselle, ferait faire son rot à Ariane, la ferait péter à l'aide de la technique dite du "petit vélo" (madame n'ayant pas, après neuf mois de fabrication, les intestins complètement opérationnels ; avouez qu'elle ne manque pas d'air !), à qui changerait sa couche le plus souvent, prendrait le plus de photos, la porterait dans l'écharpe, la promènerait dans son landau, lui dirait le plus souvent "Ariane, coucou, oui, c'est toi Ariane !", à moi : "tu la mets encore au sein ?!!" (heureusement, les cours de préparation à l'allaitement m'avaient briefée : "passez outre les remarques de votre mère et de votre belle-mère !" : un conseil salutaire... mais qu'il faut étendre aux pères et beaux-pères ;-)
Depuis mercredi, nous voilà de nouveau tous les trois, à essayer (je dis bien "essayer") de trouver un rythme...

Ah quand même, côté "ce à quoi nous avons échappé" - pour l'instant du moins - c'est l'érythème fessier : grâce à la vigilance de Devinez Qui - ou grâce aux couches lavables ? - Ariane a des fesses toutes lisses.
Dommage qu'elle se laisse aller à s'étirer, geindre et péter désormais sans retenue telle un vieux cowboy imbibé de whisky, car même en ayant la peau douce, un comportement si désinhibé, c'est tout de même pas très classe ! Elle nous fait également beaucoup rire, avec son petit bras droit, qui semble mener sa vie tout seul... on dirait une petit pantin désarticulé : tantôt une majorette du UW Marching Band (dont les répétitions dans un champ voisin bercent Ariane depuis sa naissance), tantôt un gendarme faisant la circulation de façon quelque peu "hectic" comme on dit ici...

Pour le manque de sommeil, il paraît que "faire comme les marins et apprendre à dormir par quart d'heure" marche bien... Moi ça ne m'étonne plus que certains finissent par croire qu'ils ont entendu des sirènes, demandent à être attachés au mât de leur bateau et se mettent de la cire d'abeille dans les oreilles pour les empêcher de commettre l'irréparable. Ma sensibilité aux décibels est inversement proportionnelle au nombre d'heures de repos dont j'ai disposé dans la nuit et la journée...

Côté boulot, François a repris doucement mais sûrement, et réserve désormais ses soirées à faire des génuflexions pour bercer Ariane. De mon côté, j'ai officiellement repris depuis mi-septembre, à 40%... Je dis bien officiellement ! Mais ma chef et notre directeur ont de nouveau déterré la hache de guerre. Ma chef s'est vu suspendre de ses activités, donc en attendant de savoir quelle tournure prendront les événements, j'ai quelques jours pour rattraper le temps "perdu".


* Les gagnants sont... allez non, je vous laisse deviner : les paris sont ouverts ! Chaque personne a reçu au moins un César...

PS : Des photos bientôt, en suivant le fil d'Ariane ici !

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Out of the woods... and back in the prairie, à trois !
vendredi 22 août 2008,19:38
Il y a huit jours, la une du Wisconsin State Journal titrait :



Depuis lors, me voilà remise sur pied, "out of the woods" enfin. On est rentrés à la maison mardi soir. Et l'arrivée d'Ariane nous a bien occupés ! On se remet petit à petit de nos émotions - quoique... se remet-on jamais du bouleversement éprouvé la première fois que l'on prend son enfant dans ses bras ?

Merci pour vos petits mots, ne nous en voulez pas trop si nous ne sommes pas très réactifs, mais depuis, entre les tétées, les câlins, et les changes, on range, on mange, on dort... et... et.. euh, c'est à peu près tout !

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37°C et 37 semaines
jeudi 31 juillet 2008,23:38
Ca y est, la chaleur s'est installée, c'est l'été, le vrai, avec son comptant d'humidité. Pas encore 37°C à l'ombre, mais on dépasse quand même régulièrement les 30°C ces temps-ci.
Dans notre nouvel appart', on apprécie l'ombre des arbres ainsi que la fraîcheur qui émane de la prairie toute proche, et avec le ventilo, c'est largement supportable pour l'instant.
Il n'empêche, j'aimerais bien piquer une petite tête dans l'eau... mais la baignade dans le lac Mendota est plutôt à éviter en ce moment à cause des algues vertes irritantes causées par les inondations qui ont déversé dans le lac les pesticides et engrais utilisés par les agriculteurs alentours... ; par endroits, là où elles stagnent, ça ne sent pas la rose !



Le "37" c'est juste un clin d'oeil au mois de juillet de l'année dernière... mais aussi au fait que ça y est, "on" a atteint les 37 semaines de grossesse, cap à partir duquel, s' "ille" décidait de prendre la température extérieure et la comparer aux 37°C de sa maison actuelle, le bébé ne serait plus considéré comme prématuré ! On entre dans la phase "fine-tuning"...
Jusqu'ici tout se passe bien donc. Le bébé a la tête en bas, et la grossesse, avec son lot de petits maux, m'offre même des excuses toutes faites (pregnancy amnesia, clumsiness, etc.) pour aller à travers choux ;-)

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Le lundi, c'est laundry
mardi 29 juillet 2008,05:33
Ouvrez "La petite maison dans la prairie" - ou pour être précis l'un des premiers livres de la série : "Little House in the Big Woods" - chapitre 2. Vous apprendrez qu'à l'époque, dans la famille Ingalls, les jours de la semaine se répartissaient comme suit :
"Wash on Monday,
Iron in Tuesday,
Mend on Wednesday,
Churn on Thursday,
Clean on Friday,
Bake on Saturday,
Rest on Sunday"
(No comment sur le dernier item...)

En tout cas ici, le lundi rime bien avec "laundry for everybody" ! Les machines à laver communes aux douze logements de notre bâtiment se situent juste au dessous de notre appartement. Du coup, le lundi, de mon bureau qui jouxte la fenêtre, je vois passer un à un (presque) tous les voisins avec leur paquet de linge. C'est assez marrant, car en l'espace de quelques semaines à peine, j'avais déjà vu plus de voisins qu'en deux ans et demi dans notre ancien appartement, au 2ème étage...

C'est assez marrant... et en plus, au début, je trouvais ça assez plaisant. Car l'évacuation se fait sous notre fenêtre de cuisine. J'aimais humer la "bonne odeur de propre"... J'aimais... oui, je parle au passé, car depuis j'ai lu que les parfums des détergents et assouplissants sont dus à des molécules de synthèse qui peuvent être dangereuses pour la santé - allergisantes, nocives voire cancérigènes... et qu'elles étaient particulièrement déconseillées pour les femmes enceintes et nourrissons, dans la mesure où les muscs artificiels seraient des perturbateurs endrocriniens. Bon, évidemment c'est controversé et on lit aussi le contraire, et tout dépend du dosage, de l'exposition, etc.
Si parmi vous figurent des gens qui ont une idée sur la question, je suis preneuse ! Parce qu'autant en hiver, par -10°C, fermer la fenêtre n'est pas un problème, autant en été, par + 30°C, c'est plus embêtant...

Enfin, en attendant, permettez-moi de refaire de la pub pour l'utilisation du vinaigre blanc ou du bicarbonate de soude, alliés à l'huile de coude, qui ne sentent rien eux, sont efficaces ET plus respectueux de l'environnement...

Voilà, une petite rubrique sur la vie quotidienne, car, pour la rime, il n'y a pas de sujet trop "mundane" !
Allez, je clos ici ce post, j'ai d'autres fers aux feux ;-)

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Spacing out
vendredi 11 juillet 2008,05:28
En voilà un (de prétexte, il faut suivre le fil !) :



Ici, le ciel change plus vite encore qu'en Bretagne et offre quantité d'occasions pour "spacing out" et divaguer, l'histoire de quelques minutes, la tête dans les nuages...

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Digressions d'été
mercredi 09 juillet 2008,20:37
Ca y est, l'air frais est arrivé, on respire ! Ces derniers jours, l'humidité était telle que les pieds collaient au plancher et les doigts au clavier... De beaux orages ont éclaté, avec quelques éclairs qui nous ont rappelé les feux d'artifice du 4 juillet que nous n'avons pas manqués cette année :



Les orages ont amené avec eux des pluies pour arroser notre jardin où s'ébrouent les grues... (Où s'ébrouent les grues ?! Non, malgré la taille de leurs naseaux - merci le zoom... - on ne peut pas dire ça d'une grue... je les ai longtemps observées, et c'est assez flegmatique comme animal tout de même). Quelques clichés là, et un petit avant goût ici :



A propos de jardin, pas de fraises dignes de ce nom cette année, contrairement aux années précédentes. Ce n'est pas la faute aux grues, mais aux orages justement, et aux bébêtes oranges qui ont dévoré toutes les feuilles des fraisiers... Pas de chance pour une femme enceinte, hein ?! On espère que nos tomates, courgettes et salades seront plus généreuses...

Après la rubrique cueillette, qu'en est-il de la rubrique chasse me dîtes-vous ? La chasse aux moustiques ne nous prend pas trop de temps pour l'instant, pourvu que ça dure... Francois a bien revu une biche lors de son tour dominical et vélocipédique du lac Mendota, et vendredi on a vu ce que l'on pense être une martre des Hurons de Cuvier dans les jardins. Mais les deux fois, l'appareil photo était resté à la maison.
Heureusement, les prises ont été meilleures côté table à langer, lit à barreaux, et poussette-landau avec siège-auto assorti, qui trônent dans la "petite chambre"... Merci Craigslist, Ebay, et MadisonStuffExchange ! Quant aux layettes, les tailles naissance, 1 mois et 3 mois débordent des placards...

Et maintenant que ce billet est terminé, je n'ai donc plus aucun prétexte pour échapper à ma "To Do list" du boulot ? Mmhh... c'était plus marrant de s'occuper de la "To Do list" de la naissance...

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Le jeune homme et le raton laveur
lundi 23 juin 2008,01:28
Certains aiment les espadons, d'autres les ratons... Des heures et des heures durant, à la tombée de la nuit, je me suis retrouvée seule dans ma petite maison dans la prairie, attendant le retour de Davy Crockett parti traquer la bête... Car non content d'avoir complété ma série de clichés d'oiseaux du coin, François, avec son entêtement légendaire, voulait ajouter à notre tableau de chasse l'un de nos voisins masqués...
En surprendre un au détour du chemin à l'orée du bois n'est pas si difficile, on en a vus à plusieurs reprises. De là à pouvoir le photographier, c'est une autre histoire... et depuis le mois de mai, François a entrepris de relever le défi, "rain or shine" comme on dit ici. En vain. Bredouille. Ou "chocolat" comme disent encore certaines... Mais ce soir de juin, François a senti que son acharnement allait payer... Entre chien et loup, la bête ne semble pas voir François tapi dans un coin... Et "clic" !




Et d'une... mais la bête, alertée, par le bruit, ne se laisse pas faire. Devine-t-elle la frustration de son chasseur, qui a oublié de mettre son flash ? Elle a l'avantage, des yeux de lynx dans la nuit ombragée des bois d'Eagle Heights... et détale dans les broussailles. De dépit, Davy lève les yeux au ciel. Et là, surprise. (C'est que François n'avait pas lu Wikipédia...) Les ratons-laveurs montent dans les arbres !



Et de deux. Ce soir-là, au sourire vainqueur de François, j'ai su qu'il l'avait eu... Je m'imaginai alors de longues soirées tranquilles, à classer les layettes du bébé "nouveau-né", "un mois", "trois à six mois", et caetera...
Et voilà que ce qui devait arriver arriva : plongé dans le "Guide du Moutard - Pour survivre à 9 mois de grossesse," au milieu de la prairie, François sursaute et part en courant. Mince, me dis-je en enfournant la brandade de morue, c'est donc si terrible que ça ?
Quand François revient, l'appareil photo à la main, je comprends. De Dr. François and Mister Davy, c'est Mister Davy qui a bondi. "J'ai vu un cerf, là, un cerf, au milieu de la prairie !!"
...
Allons bon, c'est donc reparti... De longues soirées seule en perspective. Passées à blogguer ou à chasser la table à langer sur Craigslist ? Qu'elle est dure la vie dans la petite maison dans la prairie !

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Rassurez-vous, tout va bien...
lundi 09 juin 2008,16:57
Ca y est, le courant est rétabli, et avec lui le téléphone et Internet ; on a les pieds au sec ; et aucun arbre ne nous est tombé dessus.
C'est que le week-end a été agité !! Alertes aux flash floods (inondations subites), orages, pluies diluviennes, nuit en plein jour, avec les sirènes à plusieurs reprises samedi, en guise d'alertes à la tornade ..
Au final, pas de tornade à Madison, mais il y en a eu 2 ou 3 un tout petit peu plus au nord.
Question inondation, on est bien content d'être en haut de la petite colline... pas mal de gens se sont inopinément retrouvés avec une piscine dans leur cave ou sous-sol.
Malgré l'obscurité, on a pu voir la bête mystère (cf commentaires du précédent billet...) profiter de la pagaille pour choper son dîner (désolée V., tu n'auras donc pas l'écureuil empaillé pour ton anniversaire, je me suis fait devancer)... Nous non plus n'avons pas tout perdu question alimentation, notre congélateur étant presque vide quand les coupures d'électricité sont survenues. Et mon sorbet au citron a survécu (enfin, était encore comestible - était... il a donc subi peu ou prou le même sort que l'écureuil)... bref, tout va bien !

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