Soirée Good Cook
mercredi 01 février 2006,05:46
5h30 du matin environ en France. 22h30 ici. On s'active dans la cuisine, pour préparer des cakes pour demain.
Chaque mercredi midi au labo de François, à tour de rôle, un membre de l'équipe fait un exposé de ses travaux. La semaine dernière, c'était au tour de François, qui a présenté sa thèse. La semaine qui suit son exposé, celui qui est passé sur le gril doit passer du côté des fourneaux pour nourrir ses co-équipiers.
Ca y est, on en a enfourné 3 (cakes). Les 3 autres attendront demain matin. Pendant qu'une bonne odeur d'orange et de noix de coco emplit l'appartement, je souris en lisant l'étiquette des moules à gâteaux que François vient d'acheter :
"Merci de choisir notre mould pour cuire Good Cook. Nos produits sont prouvés dans des cuisines comme celle de de vous, parce que nous comprenons que la qualité le de ses ustensiles pour cuisiner sont tellement importants comme les ingrédients qu'il utilise pour faire ses aliments. Nous savons que vous serez plaisir d'utiliser nos mould non adhésive durables pour cuire. Les Produits Good Cook sont garantis à répondre à vos exigences de qualité"
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Don't count your chickens before they're hatched
samedi 28 janvier 2006,20:27
L'équivalent anglophone du : « il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué... » Ou le cerf, c'est pareil. Vous comprendrez plus bas.
En effet, les cours à la fac... « It's not all beer and skittles » (Euh, pas d'équivalent. Comprendre : ça n'est pas très simple...).
Alors que je me vantais haut et fort d'avoir pu assister à 4 cours la semaine dernière et que demander l'autorisation aux 3 qu'il me restaient à voir semblait alors une simple formalité... tous mes plans se sont effondrés d'un seul coup d'un seul.
Voilà comment c'est arrivé (Nicolas, Gérard et Eric - et sans doute beaucoup d'autres... - vous pouvez directement aller au paragraphe suivant, là ce ne sont que des détails...) :
Donc, c'était un jeudi, il faisait beau, ... OK OK, j'arrête, j'en viens aux faits, car je sais que même vous, Fanny, Carine, Gaëlle, qui aimez les détails, vous n'avez pas que ça à faire...
Donc, le prof de finances publiques, le 6ème prof, contrairement aux autres, ne m'a pas accueillie avec un grand sourire, mais avec des sourcils froncés et un tic nerveux à l'oeil. « M'voui, pour cette séance ça passe, mais je vais me renseigner auprès de l'administration. Je ne crois pas que cette pratique soit admise ici ».
Hem, m.... ! Juste avant, j'étais allée au cours de la directrice adjointe, qui m'avait chaleureusement accueillie : « Welcome to Madison !, etc. ».
Et bien, ce prof de finances publiques, a envoyé par mail les textes de la fac à cette directrice - laquelle, déchirée entre son côté social et francophile d'une part, et sa casquette de directrice d'autre part m'a priée ensuite, tout en me demandant de l'en excuser, de m'inscrire à la fac sous le statut de « guest student ».
Ce statut, je n'en avais pas connaissance... Après quelques investigations, je suis vite tombée sur les frais correspondants.
Pour les non-anglophones, petite précision : « guest » veut dire « invité ».
Mais pour être « invité » à un cours, un seul, ici c'est $ 1227 pour un semestre. Gloups. Quand on ne peut avoir le statut de résident du Wisconsin - ce qui est mon cas à cause de notre visa, limité dans le temps, mais je passe...
Autant dire que pour 7 cours, ça coûte les yeux de la tête (ici on dit « it costs an arm and a leg »)...
J'en ai bien sûr d'abord voulu à Donald, l'auteur de mes malheurs... Mais pouvais-je pester longtemps contre ce bon prof de finances publiques, par essence soucieux de tenir les cordons de la bourse (même expression en anglais : « to hold the purse strings ») ?? (Oui, bien sûr...)
M'enfin ça n'aide pas beaucoup de pester. J'ai donc ensuite tenté de glisser ce qui ne devait plus être qu'un mauvais souvenir « under the carpet » et de tourner la page (« to close the chapter » ; « to turn over a new leaf »). Mais en vain.
Donc j'ai passé ma semaine à frapper de bureau en bureau, réunir des papiers et documents, faire des photocopies, des lettres, etc. car je m'accroche à l'espoir de me voir attribuer la possibilité de ne payer « que » les frais des résidents du Wisconsin (bien que je n'en aie pas le statut) qui ne s'élèvent « qu »'à $ 210 par cours.
J'attends la réponse, et je ronge mon frein (« I'm champing at the bit »). Je suis tout de même allée à 3 cours cette semaine, histoire de bien savoir ce que j'aurais à regretter si ça ne marche pas...
2ème paragraphe (recoucou Nicolas, Gérard et Eric et les autres). 2ème information : François et moi avons eu notre « code » !! Le code de la route du Wisconsin.
Je précise, parce que, comme l'a vite remarqué François, il comporte quelques rubriques assez "couleur locale". Il indique par exemple les trucs et astuces pour conduire dans la neige, mais aussi les règles d'attribution du daim que vous avez malencontreusement heurté avec votre voiture : si vous êtes l'auteur du forfait... vous pouvez embarquer le daim, mais si vous n'en voulez pas, c'est à l'automobiliste suivant que revient le droit de bénéficier de la bête.
Peut-être pourrez-vous ainsi admirer la photo de nos prochains hôtes et « guest blogguers » dans notre canapé rouge, surmontés d'un cerf empaillé... Ici ça se fait pas mal. Beaucoup de chasseurs dans les environs. Je me suis ainsi retrouvée nez-à-nez avec un puma entier chez l'une des femmes francophones qui se réunissent 1 mercredi sur 2. Son mari l'avait tué dans le Nouveau Mexique. Impressionnant...
Bon, pour le Code, on était tout contents. Moi particulièrement, car je m'étais fait refouler 2 fois auparavant sans avoir pu passer le test parce que les justificatifs de domicile ne leur convenaient pas. Mon relevé de compte était en noir et blanc, ils en voulaient un en couleur, etc.
Cette fois j'épargne les détails à tout le monde, ce billet est déjà long et j'en viens directement à la conclusion. Les Français pestent souvent contre l'administration française, croyez-moi, pour ce que j'en ai vu, elle n'a sans doute rien à envier à celle d'ici !
Ceci dit, ce n'est pas une raison pour ne pas tenter de faire des progrès, OK. D'ailleurs j'y travaille.
Car il pleut des cordes (« it's raining cats and dogs »)... Temps idéal pour travailler et lire mes articles de gestion publique...
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Pour nous la boucle n'est pas bouclée, mais...
dimanche 22 janvier 2006,22:33
... la roue tourne : un petit détour sur le billet du blog de Jérôme et vous comprendrez.
Pour la petite histoire, Jérôme et sa femme - que nous ne connaissons pas personnellement... et pour cause - ont quitté les Etats-Unis au moment où nous y débarquions fraîchement.
Remplacez "Philadelphie" par "Madison", "Pennsylvanie" par "Wisconsin", "ma femme" par "mon mari" et vous lirez ce qui aurait (presque...) pu être écrit par moi, à quelques heures de nos "4 mois de mariage" (!!). C'est déroutant de voir à quel point "Nos histoires (d'expat') sont les mêmes / Comme si nous avions pratiqué / Dans des piscines parallèles / La natation synchronisée"...
Alors quand vous désespérez de ne pas trouver de nouveau billet sur ce blog et de voir la photo de Nicolas sur votre écran trop longtemps, allez faire un petit tour du côté du blog de Jérôme, dans le coin "archives", il y a de la matière, et condensée. Même pas eu le temps pour ma part de tout lire...
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Like an Amercian student...
jeudi 19 janvier 2006,17:37
Après cette brève incartade, je reprends la main. Du sérieux, en voici en voilà. C'est que j'ai repris les cours, on ne rigole plus. Qu'on se le dise. Et oui, 2 ans et demi après avoir quitté les études, voilà que je m'y replonge, et franchement... ça fait plaisir ! Surtout aux Etats-Unis, dans un campus comme celui de Madison...
Cette semaine, c'était la rentrée du 2ème semestre. Les cours ont repris mardi après un lundi férié, le Martin Luther King, Jr. Day. (A ce propos, pas beaucoup de Noirs - ici on dit African American - sur le campus).
Je suis donc allée voir un à un, en début de séance, les profs des cours que j'ai repérés à l'école de management public de l'université, et - pour l'instant - tous ont accepté que j'y assiste en auditrice libre. Il ne m'en reste plus que 3, espérons que ça continue...
Au programme, 7 cours du " Master of Public Affairs" :
- cours méthodo de Policy Analysis, Evaluation, Public Management, Public Budgeting
- et cours thématiques : Social and Poverty Policy, Education Policy
Au total ça me fait 14h de cours par semaine, et je vais faire des présentations pour le cours de Social and Poverty Policy !
Quand je dis que c'est un plaisir, je ne fais pas seulement référence à la nostalgie des bancs de la fac, de l'ambiance jean-basket et du "no client pressure"... Ici, tout est "easy".
Les articles à lire pour chaque séance sont pour certains téléchargeables de chez soi, pour d'autres fournis tout imprimés à l'imprimerie du campus. Dire que j'avais passé du temps à courir les différentes bibliothèques pour trouver les livres et revues avant le 1er cours !
Ce qui a eu le mérite - soit dit en passant - de me faire découvrir les bibliothèques à l'américaine, sur X étages, avec des étagères mobiles. Appuyez sur un bouton et 10 pans d'étagères se mettent en branle, découvrant l'étagère d'Alibaba où se trouve le livre que vous cherchez... Impressionnant ! A éviter si on pèse moins de 25 kilos, car en deça de ce poids, les détecteurs ne vous localisent pas et vous pouvez donc vous faire écraser entre 2 étagères...
Ceci dit, un étage en dessous, c'est encore la bibliothèque à l'ancienne, dans une immense salle obscure, un vrai labyrinthe de couloirs démesurément grands, sentant la bonne vieille odeur de livres poussiéreux, avec une ampoule dans chaque petit couloir qui s'allume (ou plutôt grésille) à votre passage... ou juste après. Etrange ambiance, je n'y suis jamais restée très longtemps ; pas de fenêtre ; pas grand-monde ; un plafond "bas et lourd" ; des petits cagibis avec une petite table pour travailler ; bref, claustrophobes s'abstenir. Moi j'ai vite eu envie de repartir en courant !
Pour en revenir aux cours, pas de grande différence avec mes cours de DEA français... du moins pour le moment. Mais c'est un peu tôt pour juger.
Et tout ça me permet de découvrir un peu mieux :
- le campus : j'ai des cours dans le bâtiment de "Social Science", mais aussi de "Nutritional Sciences", ou encore dans le "Agricultural Hall" !
- la multitude d'accents américains : je comprends à peu près bien les profs, mais beaucoup moins bien les étudiants !!! C'est un peu frustrant, mais c'est très "challenging" comme "ils" disent.
Mais au fait, j'allais oublier. L'autre nouvelle, c'est que j'ai reçu mon autorisation de travail ! Bon... mais plus de fac, alors ? Si si ! Les seuls jobs que je peux espérer trouver pour l'instant sont en rapport avec le français, et il n'y a pas 36 opportunités.
Mon plan, c'est donc de profiter des cours pour :
- améliorer mon anglais - lecture d'articles et de bouquins à l'appui... et il y a pas mal de choses à lire !
- approfondir mes sujets de "gestion publique" de prédilection,
- rencontrer des étudiants et des profs,
- et pourquoi pas - là, je rêve complètement - avoir des contacts pour un éventuel futur job en lien avec ce que je faisais en France.
Bon, et en attendant, je vais essayer de trouver des traductions, des cours de français pour les primaires ou les femmes-de-chirurgiens-francophones-souhaitant-que-leur-chère-et-tendre-progresse-en-français, et que sais-je encore.
Et François ? Il a fait hier une présentation de sa thèse devant son labo. Il va pouvoir se consacrer enfin exclusivement à son travail sur les polymères, "hic et nunc".
Car pas de ski de fond en perspective. Toujours pas de neige !!!!
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Guest Blogger
mardi 17 janvier 2006,05:00
Bonjour à tous,
Ce n'est pas Mathilde qui vous parle mais bien la personne ci-dessus (j'ai insisté pour avoir la plus grosse photo possible !), qui se préparait alors, avec contentement, à l'ingestion de ce magnifique Hamburger après trois heures de bus en provenance de Chicago.
Comme tout blog à forte audience qui se respecte, MadisonBlog renouvèle donc son contenu et sa ligne éditoriale en invitant des blogueurs pour quelques jours (ça s'appelle un Guest Blogger donc pour ceux qui sont complètement à la masse). Je ne suis que le premier d'entre eux, on attend les célèbres Detch & Very d'ici quelques semaines.
Me voilà donc de l'autre côté de l'écran.
Comme vous, depuis plusieurs semaines, j'ai lu ce blog, je me suis connecté régulièrement pour voir les nouveautés et me voilà en train d'écrire sur les pages qu'il n'y a pas si longtemps je lisais depuis mon ordinateur.
Je suis même passé sur les photos !
Ah ah ! Vous vous demandez bien comment j'ai pu faire pour me transporter dans le décor !
Il faut faire des Sciences Co-gni-ti-ves !
Vous noterez l'étroite correspondance avec la photo historique du capitole (12e en partant du haut).
Bon, je profite de l'occasion qui m'est donnée pour saluer les gens que je connais :
Coucou maman !
Plein de bisous à Violaine du 4-9, à Sarah de Nancy et à Pascaline de Barcelone.
(et hop, encore quatre personnes de plus qui ont l'adresse du blog...)
Félicitations à l'agent secret E. K. pour sa promotion !
Je salue également les nombreuses personnes que je ne connais pas mais qui maintenant me connaissent (et notamment Gérard, la soeur de la copine de la copine de bureau de Mathilde et le sympathique voisin de la tante de François). Un indice pour ceux qui nous regardent de chez eux : je suis le type qui n'était pas le témoin de François à son mariage.
Je confirme donc que ce que tout ce vous avez pu lire sur ce blog est vrai, en particulier la quantité déraisonnable de boites de tomates conservées dans la cuisine. Il y aussi des oiseaux, un lac, un temple grec, pas mal de Chinois mais plus du tout de neige.
Je suis bien déçu.
Bon, c'est pas tout ça, mais je suis jaittelagué.
Ne zappez pas. Demain, j'enlève le haut !
Nicolas
P.S. Victor, peux-tu faire plusieurs commentaires sous des identités différentes pour que j'ai l'air d'avoir remonté l'audience (ma chérie, ne donne pas ton adresse quand ils te le demandent, sinon tu vas être découverte).
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Berline
vendredi 13 janvier 2006,17:37
Fini les SUV, maintenant les Américains ne jurent plus que par le CUV - crossover utility vehicle : véhicules combinant carrosserie de 4x4 et motorisation de berline ; toujours aussi gros donc, mais plus économes en carburant. C'est la une du journal local, une semaine avant le Madison Auto Show.
Les Crossovers seraient les voitures idéales pour déplacer son matériel de camping, et son chien (sic).
Pas de chien chez nous – c'est interdit à Eagle Heights où règnent donc en maîtres uniquement les écureuils, les oiseaux... et les coccinelles. Donc on s'est finalement décidés pour... une « compacte ».
Oui oui, vous avez bien lu : on a enfin acheté une voiture !! Une coréenne... achetée à une Hawaïenne de Madison !!
Aussi « compacte » soit-elle, elle nous semble plus grosse que la « voiture de papa »...
Mais après avoir conduit pendant un mois le « van » prêté par un prof d'anglais, on n'a plus peur de rien...

Ah, la petite Panda de maman laissée en France ! (soupir)
Pour l'instant, pas de photo de notre Elantra (Hyundai) à vous montrer, car on ne l'aura que la semaine prochaine... En attendant voici le dernier modèle (le nôtre date de 2001) :

Vous vous en doutez, ça n'a pas été une mince affaire. Car nous et les voitures... On n'avait guère l'envie ni le temps de devenir des spécialistes, d'autres domaines d'expertise nous attendant sur d'autres fronts.
François est plongé dans son sujet ici et un projet à écrire pour une candidature CNRS en France.
Moi je jongle entre le baby-sitting (un vrai domaine d'expertise, si si !) et la lecture des articles recommandés par les profs de l'école de managament public – qui à mon grand soulagement, sont tout de même bien plus faciles à lire que les romans de Oates !! Le vocabulaire est bien plus simple, commun pour une grande partie avec le vocabulaire français.
Je ne saurais que la semaine prochaine si je pourrai profiter des cours dispensés par ces mêmes profs : l'administration de l'école a refusé de m'accorder le droit d'assister aux cours en auditrice libre. Je vais devoir aller voir les profs un à un pour leur demander l'autorisation... Je fais la danse de la pluie tous les jours pour qu'ils acceptent !
Et pour l'instant toujours pas de nouvelle de ma demande d'autorisation de travail... Or le baby-sitting avec un bébé de 10 mois, ça n'aide guère à progresser en anglais !
Pas de neige non plus pour progresser en ski de fond, on bat des records de douceur ici pour la saison (ça aussi, ça fait la une des journaux) ; on a frôlé hier les +10°C, alors que le thermomètre peut descendre en dessous de -20 voire -30°C ici en janvier, mois réputé le plus rude de l'année. La neige a complètement disparu, le lac est presque complètement dégelé !!
Du coup les filles sortent les mini-jupes, et sans collant. Ceci dit, certaines marchent en tongues et sans collant alors qu'il fait -10°C, côtoyant des bonshommes Michelin, dont nous sommes, emmitouflés dans leur parka. Les USA, « terre de contraste »...
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"Badger" et Mineurs
samedi 07 janvier 2006,02:41
Si vous avez jeté un oeil sur la rubrique Plus d'infos sur Madison et le "Ouisconsin", vous avez peut-être remarqué le surnom de l'Etat qui nous héberge actuellement. "The Badger State". L'Etat du blaireau.
Hé hé... non, effectivement, on ne s'en était pas vanté... Il faut dire qu'on ignorait l'origine de ce surnom. Lequel se retrouve, illustré, sur la plupart des T-shirts et innombrables produits dérivés vantant l'université du Wisconsin sous la forme de l'animal que jusqu'à peu je confondais avec le raton-laveur.

A ce propos, j'ai dû batailler et faire plusieurs magasins pour trouver un survêt' sans blaireau dessus... Celui que j'ai choisi arbore « juste » un gros WISCONSIN rouge sur fond gris... histoire d'avoir une preuve de mon attachement au pays, si mon sweat rouge californien venait un jour à me jouer un mauvais tour.
Après cette petite parenthèse destinée à répondre aux attentes exprimées en matière de « détails concrets », revenons-en à l'origine du surnom que l'on connaît depuis aujourd'hui : au début du 19ème siècle, les mines regorgeant de minerai de plomb ont attiré de nombreuses personnes au sud-ouest du pays. Dans les premiers temps, certains mineurs vivaient sous-terre, dans des mini-cavernes creusées à flanc de colline. D'où les « badgers ».
Ca confère à la chose une dimension plus noble, non ? Qui force plus l'admiration (la mienne) en tout cas que la mascotte des footballers américains.
Mais pour autant, je vais tacher de laisser ma faible inclination pour les jeux de ballon masculins... au vestiaire. Et lorsque la saison des matchs aura repris, nous tenterons de faire un petit détour par le stade. Il paraît, « comme dirait François », que « c'est à faire une fois dans sa vie ».
Ceci dit, les billets du dernier match de la saison passée, en novembre dernier, se sont vendus pour certains, sous le manteau, à plus de 400$...
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Happy New Year !
lundi 02 janvier 2006,05:04
C’est de saison, ainsi que les bonnes résolutions …
Côté bonnes résolutions, parlons-en, il y avait - notamment - la question de la « ligne éditoriale » du Madisonblog.
D’aucuns ont dit regretter son caractère un peu convenu et/ou trop peu personnel.
D’autres ont réclamé – en off – des détails plus concrets, voire croustillants… (Mais encore une fois, ils risquent d’être déçus : ce blog ne dira rien en effet des résolutions que j’ai pu prendre pour 2006, si ce n’est celles, relativement générales, qui seraient de progresser en anglais, « socialiser », trouver un boulot aussi proche que possible des questions de gestion publique, devenir une pro de ski de fond, etc.)
C’est que, pour des raisons de confidentialité, d’intimité, du respect de la personne, de la loi informatique et libertés, etc. il m’est difficile de faire état, sur ce blog, de trop de détails ou de considérations trop personnelles.
Côté confidentialité, le site n’étant pas référencé par les moteurs de recherche, on ne se faisait pas trop de souci. Jusqu’au jour où l’on a compté bien plus de visites que de personnes auxquelles on avait donné l’adresse du Madisonblog. Qui êtes-vous, vous qui le lisez là, à l’instant, caché derrière votre écran ? A part un petit nombre, « no idea ».
On a beau faire moderne avec notre blog , pendant que d’autres sont encore à l’ère des pigeons-voyageurs, on reste assez prude et – même selon certains – « ringarde », à l’heure de la télé-réalité. Mais j’assume. Il est difficile d’écrire sans savoir qui va lire !
Et l’idée de mettre un mot de passe ne me plaît guère : je n’aurais plus aucune excuse pour ne pas en dire plus, et j’aurais l’obligation de trouver des choses « fun » à écrire… Non, « too much pressure » !
Je vous ai parlé – un peu – de notre installation, de notre environnement, de mes premières impressions. François n’a pas pris le temps de vous décrire les siennes :
- sur Madison : "Prenez une ville européenne et un rouleau à pâtisserie, puis étalez la ville très loin dans la campagne, de manière à obtenir une pate fine et aérée"
- sur les voitures américaines : "Prenez un 4x4 français, une pompe à vélo, et pompez jusqu’au moment où pouvez sans difficulté ranger une Smart dans le coffre, c’est très étonnant le volume jusqu’où les 4x4 peuvent être gonflés, d’où l’on peut conclure que les 4x4 sont très différents des grenouilles…"
- …
Mais maintenant que tout le monde a vu à quoi ressemblait le lac Mendota, que François va se plonger pour de bon et en apné dans les « block copolymers on patterned surfaces », et que pour ma part je vais me mettre à la recherche d'un job et reprendre la route de l’école (pour des cours d’anglais, mais aussi, peut-être – je l’espère !! - des cours à l’école de management public de l’université)… je vais sérieusement ralentir le rythme de ce blog.
Car comme me l’a soufflé François, écrire un blog, c’est comme marcher sur un lac à peine gelé. On ignore jusqu’où on peut s’aventurer…

J’attendrai qu’il y ait une couche de plusieurs dizaines de centimètres pour y retourner…
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