Wait and see...
vendredi 24 février 2006,02:32
Le feuilleton "travailler aux USA" continue, et le suspense est à son comble...
J'ai bien vu mon potentiel futur employeur mardi, mais il n'avait pas encore reçu les informations nécessaires pour savoir s'il lui était "administrativement" possible de me recruter - et sous quelle forme.
Vu qu'il s'est absenté jusqu'en début de semaine prochaine, je ne suis pas encore fixée !

Et du coup, c'est "relâche" ! J'ai pu arpenter Madison en touriste avec Max et Edith, siroter des chocolats chauds à la chantilly, entrer dans un tipi d'Indien, photographier Max devant une vieille voiture américaine, Edith devant une Harley Davidson, etc. Et demain, départ pour Chicago, avec François dans nos valises...

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Ils sont bien arrivés !
mardi 21 février 2006,19:08
Par -17°C, mais bien arrivés quand même.

La preuve :


Max devant le désormais célèbre passage-obligé-des-visiteurs-de-François-et-Mathilde-à-Madison.


Edith au pied du Capitole.

Je sais, je sais, des photos, ça ne prouve rien...

Peut-être bientôt sur ce blog un billet signé des Detch & Verry ? Encore faudrait-il qu'ils prennent le temps de se poser, ils sont tout le temps en train de crapahuter ! A l'heure qu'il est (midi ici), ils profitent du soleil et de la neige. Pas le moins du monde incommodés par le décalage horaire. En pleine forme.

Pendant que moi je prépare laborieusement mon entretien de cet après-midi avec le prof "qui construit des ponts".
Mais moi aussi je voudrais aller marcher dans l'arboretum, regarder les oiseaux, faire des bonhommes de neige, essayer des bonnets, boire des chocolats chauds dans les cafés, acheter et écrire des cartes postales !

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Comme promis... Le mardi et le jeudi soir à Madison
vendredi 17 février 2006,17:50
On avait prévu de suivre des cours d’anglais, de 7 à 8. Ces cours, gratuits, sont donnés sur le campus par des futurs profs en formation. Ils commençaient mardi dernier. La condition pour y assister : ne pas être étudiant à la fac...

Pour François, ils présentaient l’avantage de se dérouler à une heure compatible avec ses horaires au labo. Car les cours que je suivais de mon côté jusqu’à Noël avaient lieu de 9h à midi, 3 matins par semaine à Eagle Heights, tout près de chez nous. C’était certes bien pratique, mais je n’y suis pas retournée à la rentrée mi-janvier : à cette époque je pensais pouvoir aller à la fac, et le cours du vendredi, dédié à la prononciation, se concentrait sur les problèmes de prononciation des Asiatiques (normal puique j’étais généralement la seule occidentale du cours)… or mes problèmes ne concernent pas vraiment les consonnes : le [m], le [n], le [t], etc.

Je parle des cours du mardi et du jeudi au passé, car nous n’y retournerons sans doute pas. François c’est sûr. Moi ? Ca dépend de mon futur emploi du temps.
D’une, le cours d’hier a été annulé, pour cause de neige. (Oui, la neige, enfin, est arrivée ! 20 cm en 24 heures, suivi de températures frisant les – 24°C, du coup, là, elle tient ; c’est magnifique. Nos skis de fond vont pouvoir servir au moins 2 fois dans l’hiver…)
De deux, on était plus de 50 au cours mardi… pour deux assistantes. Autant dire que côté expression orale, les occasions sont limitées.
Malgré l’enthousiasme débordant des deux Américaines, je crois que je vais continuer à travailler mon anglais avec mes livres et sites internet de prédilection. Certes ils ne me disent pas 6 fois en une heure « I am so excited about seeing all of your faces !!!!!! » , ou encore "We can't wait to meet you all !!!!”. Ils sont aussi moins cosmopolites que les gens qu’on a pu croiser mardi dernier : beaucoup de Chinois toujours, quelques Coréens, mais aussi des gens du Costa-Rica, de Mongolie, du Brésil, d’Italie, ... Des post-docs, mais aussi beaucoup de jeunes filles au pair.
Bah ! je verrai, selon mon humeur, si j’y retourne.

Car il se trouve que le mardi, je suis dans le coin : à 17h30 je vais désormais à La Follette School pour assister à une conférence d’une heure, gratuite et ouverte (oui !), donnée chaque semaine par un “professionnel” des “public affairs”, devant une petite dizaine d’étudiants pas plus.
Les deux jeunes femmes que j’ai vues jusqu’à présent étaient assez marrantes et assez déconcertantes, vu le poste qu’elles occupent... L’une gère la recherche des financements pour la campagne électorale du gouverneur du Wisconsin, l’autre fait de l'évaluation de politiques publiques pour le compte des législateurs (du Wisconsin toujours).
Elles avaient beaucoup de points communs et ressemblaient à certaines filles des feuilletons ici. La trentaine à peine, la voix grave, un fort accent américain, très à l’aise pour ne pas dire plus.
Allez si, plus !! : la langue pas de bois mais plutôt bien pendue, “manageant” de front leur exposé et leur chewing-gum, ne s’embarrassant pas des conventions communément admises en France, l’une n’hésitant pas à renifler et à se râcler la gorge à qui mieux-mieux pendant son show. Car c’étaient de vrais shows, donnés par des Muriel Robin un peu vulgaires mais avec des cheveux et un style de Barbie.
Ouah, je suis un peu vache ! Mais bon, jamais rien vu de tel en France (encore une fois... eu égard aux postes qu’elles occupent). Elles détoneraient pas mal dans le paysage de la “haute administration française” ! J’aimerais bien savoir comment elles sont perçues dans leur paysage à elle. Le directrice adjointe, dans l’audience, avait l’air parfois un peu gênée... Il faut dire que leur message, “j’étais the right woman, at the right place at the right time”, “c’est un pur hasard (“accident” en anglais...) si j’ai été recrutée”, n’était sans doute pas celui auquel elle s’attendait...

Moi j’aimerais bien que ça m’arrive.
Le directeur du labo de François m’a recommandée à un prof de La Follette qu’il connaît et qui a accepté de me rencontrer pour voir ce qu’il pouvait faire pour m’aider. Je l’ai vu mardi dernier et je le revois mardi prochain. C’est un “bridge builder”, il construit des ponts entre les citoyens, les scientifiques, les industriels et les politiques. J’aimerais aussi être sur le pont, mais même si ce que je vous dis est bien sibyllin, je n’en dis pas plus. Car pour l’instant, je suis plus en train de construire des châteaux en Espagne (ici on dit “to build castles in the air”) que des ponts en dur... et il se pourrait que mon projet tombe vite à l’eau...

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Le samedi soir...
dimanche 12 février 2006,23:33
Jusqu'ici on avait essayé en tout et pour tout deux ou trois restos de la rue principale de Madison, State Street... dont l'ambiance paraît bien tristounette comparée à celle de la rue Oberkampf.

Et/ou opté pour des soirées DVD, avec paroles et sous-titres en anglais, histoire de travailler notre compréhension... Du cinéma américain "bien sûr", de Bonnie & Clyde, à Ocean Eleven, en passant par Stardust Memories, Big Fish, etc. (Vive la bibliothèque publique de Madison !)

Le ciné ? Je n'y suis allée qu'une fois, voir Mémoires d'une Geisha. J'en suis ressortie écoeurée par l'odeur de pop-corn (c'est parfois déprimant de voir que certains clichés sont en deça de la réalité !) et peu enthousiasmée par une héroïne finalement assez peu... héroïque.
Je compte bien allez voir Brobeback Mountain un jour, mais avec un(e) (ou des) anglophones confirmés à qui l'accent texan ne fait pas peur, et qui pourront donc m'aider si je ne comprends pas la moitié des dialogues.

Mais hier soir, nous avons découvert un café sympa, grâce à Manolis et sa copine Béatrice. Manolis est un post-doc du labo de François, Crétois. Avec un accent aussi difficile que l'accent texan, bien que plus (en)chantant. Béatrice, belge d'origine suédoise, fait une thèse de science politique sur les conflits et guerres dans les pays "jeunes".
Oui, enfin des "trentenaires + ou - 20%" !!! Ils existent donc, même s'ils nous ont eux-mêmes malheureusement confirmé qu'ils étaient une espèce rare dans la contrée. Manolis, qui en est à sa 3ème année de post-doc ici, cherche d'ailleurs à partir. A trouver un poste, "un vrai", serait plus juste. Car il dit beaucoup apprécier Madison, en dépit de sa consternation devant les bars locaux, bondés de 18 ans munis de fausses cartes d'identité. La consommation d'alcool est officiellement interdite pour les moins de 21 ans, âge impatiemment attendu par les plus jeunes, car synonyme d'émancipation. D'où quelques dégâts à l'arrivée...
L'interdiction de la cigarette dans les lieux publics et les cafés-restaurants semble elle bien mieux appliquée... Et là, chapeau. J'espère que la France connaîtra ce bonheur un jour (apparemment il y a des raisons d'espérer ?)
Le café ? Le Weary Traveler. Excentré, mais à l'occidentale, cultivant un savant mélange des genres et un côté bric-à-brac assez sympa. On y a bu du vin espagnol et de la bière locale.
Oui Gérard, du vin espagnol... Mais c'est qu'ici, il y en a du très bon. Du fait de l'importance de la population hispanophone, et des importations de vin d'Espagne pour la satisfaire... nous a dit Manolis.
Bref, en tout cas, c'était sympa de sortir ! Pour ce qui est de danser... Béatrice, habituée aux boîtes de Stockholm, dit qu'il n'y a quasiment rien ici. Il faudra patienter jusqu'au retour en France... ou juste une petite quinzaine ? Une sortie en boîte à Chicago, Max et Edith, ça vous dit ?!

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Le mercredi soir à Madison
vendredi 10 février 2006,19:48
Le feuilleton "Travailler aux USA" est momentanément suspendu - faute de choses à raconter pour le moment, malheureusement - et remplacé par un divertissement. Aujourd'hui, "le mercredi soir à Madison ».

Le mercredi soir à Madison, certains, dont moi, se rendent à la "French House". La French House est située au bord du lac Mendota et héberge des étudiants en Français. Elle est ouverte à tous, le mercredi soir, hors période de vacances, pour un dîner puis un film français (ou francophone en tout cas pour ce qui est du film).
Si ça ne vaut pas toujours la gastronomie du pays (les haricots verts par exemple, sont aussi vert fluo que les petits pois anglais), c'est toujours plus diététique que ce que mangent d'ordinaire beaucoup d'étudiants.
L'heure du dîner non plus n'est guère française : 18h !

Le hic, c'est qu'à chaque fois que j'y suis allée, je me suis retrouvée à une table de plus de 60 ans, et même une majorité de plus de 75. Et aux tables d'à côté, j'entends des jeunes qui ont l'air de se marrer... C'est un peu rageant... Ceci dit, ils sont vraiment jeunes ; 20 – 22 ans, quoi...

C'est assez caractéristique de ce que je vis ici depuis 3 mois : l'impression d'être entre 2 âges, qu'ici les "trentenaires" ( + ou – 20%) sont planqués... et bien planqués ! Ou alors, pour certaine, partent en courant en me laissant leur bébé sur les bras, profitant de ma présence pour aller faire du shopping ! et procrastinant quand il s'agit de prendre des cours de français. (Pour ceux qui n'ont pas vraiment suivi, j'étais censée apprendre le français à la femme (américaine) d'un francophone, et de temps en temps, garder leur fille d'un an et lui parler français. Pour l'instant, j'ai fait plus de 15 heures de baby-sitting, et aucun cours de français... Comme par enchantement, la petite vient de finir sa sieste à chaque fois que j'arrive !)

En attendant de trouver des trentenaires-plus-ou-moins-20%-sans-enfant-marque-déposée (ou avec-enfant-pris-en-charge-par-quelqu'un-d'autre-que-moi), je ne peux pas laisser tomber Sue qui tient à m'accompagner à chaque fois que j'y vais !! Mais comme elle part bientôt pour Las Vegas - voir ses propres enfants et petits-enfants - je pourrai y aller non chaperonnée ! Une fois en tout cas, car la semaine suivante, je m'y rendrais peut-être accompagnée, si le menu leur convient, par les Detch & Verry - j'ai nommé Max et Edith, les parents de François, prochains guestbloggeurs, qui arrivent le 19 février ! Merci par avance de leur faire bon accueil sur le blog...

Après le repas pris en français, projection d'un film francophone sur l'immense télé dans le salon de la French House. Un Américain s'affale systématiquement sur la canapé moëlleux, obligeant les autres à se contenter des chaises en plastiques. Mais comme il enlève ses chaussures, pour être plus à l'aise... plus du tout envie de s'installer sur le canapé depuis.
Désolée pour ces détails bien triviaux, mais certains ont demandé du concret !

Bientôt sur le blog : le mardi et le jeudi soir à Madison...

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Début de la nouvelle saga : Travailler aux USA...
mardi 07 février 2006,05:15
La saga "étudier aux Etats-Unis" a dû être interrompue pour des raisons indépendantes de notre volonté - Ron Howard et Brian Grazer ayant intercepté et dénoncé la demande de Jacques C. auprès de l'administration de l'Université de Wisconsin – Madison en faveur d'une diminution de mes frais d'inscription, en échange du transfert de la pyramide du Louvre devant le Chemical & Biological Engineering Department où travaille François. Quel dommage !

Je vous propose donc un feuilleton de substitution intitulé "travailler aux USA".

Il commence par l'obtention de deux documents indispensables pour un femme de post-doc : une carte des services de l'immigration, et une carte de sécurité sociale. J'ai reçu la première courant janvier :



... et je viens de recevoir la seconde (admirez l'assortiment des couleurs de cette carte avec celles du blog !) :



En bref, je n'ai plus aucun prétexte pour aller user mes jeans sur les bancs de la fac et jouer à l'étudiante, quoiqu'en pensent Jacques C. et Sophie Marceau. Avec mes belles cartes, je suis armée pour la recherche d'emploi. Sur un plan administratif s'entend...

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Etudier aux Etats-Unis
samedi 04 février 2006,21:22
Mon expérience a été courte... mais elle m'a permis de prendre la mesure des dégâts ici.

Par curiosité, j'ai calculé le prix que les étudiants que j'ai cotoyés pendant moins de 3 semaines paient pour leur master : pour 42 crédits, à $ 547.89 le crédit (tarif local pour les étudiants "normaux", i.e du Wisconsin, et pas auditeur libre), rien que la modique somme de $ 23 011.38 le master ! Quand on sait qu'avant ils ont déjà passé 4 ans à la fac, ça fait une belle somme, non ?!

Je savais que les études ici coûtaient très très cher mais à ce point... non ! Alors que je me remettais lentement de mes émotions, j'apprenai dans le New York Times que la Chambre des représentants venait de réduire les fonds alloués aux étudiants (mais pas seulement, les pauvres et les retraités aussi, mais c'est encore une autre histoire...)

Les banques en profitent, et certaines se sont emparé du "créneau estudiantin" et ont quelques bonnes idées de pub...



Non, non, je n'ai pas fait prendre la pose à François ! Et pour ceux qui le croyaient, vous auriez dû vous en doutez : François porte encore moins le jean que Nicolas les jumelles - quand il ne les embarque pas avec lui en France, soit dit en passant... mais je m'égare, revenons à nos moutons.

Etudiants, voitures, le rapprochement est facile me direz-vous, sans grande pertinence autre que marketing, etc. Que nenni ! Car dans certaines contrées des USA, si votre assiduité est exemplaire... l'école vous offre une voiture. Si si ! Cf. une fois encore New York Times. Ah, si j'avais su ça avant ! On n'aurait pas acheté la voiture, on aurait mis l'argent correspondant dans mes cours... et on aurait gagné non pas une Elentra mais un cross-over utility vehicle, bien plus branché. Caramba, encore raté !

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Soirée Bad Mood
jeudi 02 février 2006,03:11
J'ai reçu la réponse de l'administration de l'université concernant mes frais d'inscription. "It appears that there is no sufficient basis for awarding a remission of the nonresident tuition".

Google traduit : "il s'avère qu'il n'y a aucune de base suffisante à attribuer une remise de l'instruction non résidente"

En bon français et pour faire court, alors qu'ils m'avaient fait miroiter un tarif "raisonnable" de $ 630, il me faudrait en fait débourser $ 3681 pour assister aux cours de 3 profs - $ 3037 euros (Maman, ça fait presque 20 000 F). Dire que j'ai passé des heures à constituer mon dossier de demande...
J'ai tenté de me consoler avec un bon verre de cidre et une bonne part de gâteau pommes-cannelle que les collègues de François m'ont laissée (en l'absence du directeur de labo, quelques thésards ont déserté les lieux... : "when the cat's away the mice will play"). Sans grand succès...

Je vais essayer demain de comprendre pourquoi, finalement, ma demande a été rejetée alors que ça semblait acquis la semaine dernière. Ppppffffff...
Les 3 cours, bien que très intéressants, ne valent pas 3000 dollars. Je peux continuer à lire les articles de mon côté, et écouter la radio, aller aux cours d'anglais, etc. pour progresser côté "compréhension orale". Mais ça me plaisait bien d'aller aux cours, j'avais commencé parler un peu avec les étudiants - notamment, tenez-vous bien les ex-Wallons et ex-résidents de la Cité Internationale, une Américaine qui a habité en 1998 à la Deutsch de la Meurthe !

Je suis allée mardi au Salon du bénévolat et de l'emploi dans les organisations non gouvernementales et l'administration, organisé par l'université. Il n'y avait que des offres pour du bénévolat... Tondre la pelouse des parcs de la ville ? Euh, comment dire...

Ouvrir une pâtisserie, alors ? C'est-à-dire que...

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